100 ans de Paulo Freire

Présentation

Mai 1921, naissance de Paulo Freire, l’un des plus grands pédagogues du 20e siècle. Freire est devenu une icône pour les éducateurs et les travailleurs culturels épris de justice sociale et rêvant d’un monde différent, tel qu’il devrait et peut le devenir. En 2021, cette affirmation est toujours d’actualité et nous permet de continuer à nous poser une question fondamentale « De quel côté sommes-nous lorsque nous enseignons et agissons? »

Sa vie, son œuvre en résumé ici, sur le site de DVV International.

Une malle-outil réalisée par nos soins à redécouvrir ici, sur le catalogue en ligne du Centre doc (ou dans nos locaux).

Des documents plus récents à emprunter ou à télécharger

L’éducation et la formation: entre pratiques de domination et d’émancipation

aussi en ligne sur IRESMO

Contient entre autres un dossier : Paulo Freire et la pédagogie critique.


Freire, Hooks, Freinet : les pédagogues révolutionnaires

aussi en ligne sur Ballast (2017).

Un professeur brésilien aux côtés des opprimés, une féministe afro-américaine née dans le Kentucky, un instituteur communiste des Alpes-Maritimes : c’est fort de ce tour d’horizon que l’auteur, professeur des écoles, jure qu’il est possible, oui, d’« enseigner en allumant des feux plutôt qu’en remplissant des vases ». ? Par Rachid Zerrouki

Pédagogies émancipatrices : Actualités et enjeux

HEDJERASSI Nassira, PEREIRA Irène, DARDER Antonia, MAYO Peter, Editions du Croquant, 2020, 280 p.

Cet ouvrage poursuit le travail collectif de diffusion en français de la pensée et de la pratique du philosophe de l’éducation brésilien Paulo Freire et de la féministe africaine-américaine Bell Hooks, dans son sillage. Cela va de la réception de Paulo Freire au Portugal au moment de la Révolution des œillets à la comparaison dans le domaine de l’histoire de la philosophie de l’éducation (Freire et Dewey) et de la pédagogie (Freire et Freinet). L’ouvrage montre les pistes ouvertes : la pédagogie sociale en France (portée par les Groupes de pédagogie et d’animation sociale en Bretagne), une approche particulière de recherche-action participative, la systématisation d’expériences, illustrée par une mise en œuvre au Venezuela, et enfin une réflexion environnementale d’inspiration à la fois freirienne et décoloniale dans le contexte brésilien. La question proprement freirienne de la formation des adultes est (re)visitée au travers de militantes kurdes migrantes en France, de personnes trans, migrantes d’Amérique latine en France, et enfin de deux activistes vivant en Israël. Il est également question d’adolescent·e·s et de jeunes adultes, marginalisé·e·s, notamment sur le plan de l’éducation et de la formation, au Brésil, au Canada et en France.

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Litteralpha : lorsqu’on parle de personnes analphabètes dans les romans

Le 8 septembre, c’est la journée internationale de l’alphabétisation. Dans notre société dominée par l’écrit, on oublie qu’il y a des personnes adultes qui ne savent ni lire ni écrire des écrits, ou à peine, et en tout cas pas suffisamment pour être capable de se débrouiller avec des écrits de la vie quotidienne. Ce n’est pas si rare qu’on pourrait le penser : aujourd’hui, en Belgique, il s’agit d’1 personne sur 10. Et chaque année, Lire et Ecrire fait campagne pour sensibiliser à cette réalité qui peut être difficile à imaginer.

Ce qui se cache derrière les mots : de l’étiquette à la reconnaissance en tant que personne

Mais justement, qu’imaginons-nous ? Quelle représentation nous faisons-nous de ces personnes analphabètes ? Il s’agit d’une différence invisible : le pays d’origine, l’âge, le sexe, la classe sociale … rien de tout cela ne permet d’indiquer d’une personne maîtrise l’écrit ou non. De plus, bien des personnes dans cette situation préfèrent cacher ce qu’elles considèrent comme une caractéristique honteuse… Si cela les prive d’une aide qui leur serait parfois nécessaire pour éviter de se trouver dans des situations compliquées, cela évite aussi qu’on les catégorise uniquement comme « analphabètes », oubliant tout ce qu’elles sont à côté, cette multitude d’autres aspects de leur personnalité.

«Le discours dominant sur l’illettrisme est marqué par la souffrance et la « détresse linguistique globale », auxquelles s’ajoute parfois l’image d’un illettré plongé dans un « isolement social ». Doit-on accepter cette représentation de l’illettrisme ? Circonspecte, notre posture sociologique invite à renverser le problème en ne considérant plus la personne « illettrée » uniquement sous l’angle de son déficit mais aussi sous celui de ses capacités d’action et d’intégration sociales… .»
(Agnès Villaise-Duponchel et Joël Zaffran in Revue française de sociologie, année 2001, 42-4, pp. 669-694 – Texte intégral : Résistance à l’infériorisation sociale chez les personnes en situation d’illettrisme.

Et dans la littérature, comment représente-t-on la personne analphabète ?

En mars 2003, sous la plume de Catherine Bastyns, le Journal de l’Alpha ouvrait une rubrique intitulée Litteralpha. Au cours des années suivantes, cette rubrique fut alimentée par les coups de coeur de nombreux formateurs.

Catherine Bastyns explique : « Il faut le repréciser : une catégorie telle que les analphabètes n’existe pas. En rangeant sous ce label ceux qui, parmi mille et une autres caractéristiques ont celle de ne savoir ni lire, ni écrire (ou à peine) on ne fait en réalité rien d’autre que de les rendre ces personnes plus différentes qu’elles ne le sont. Plus différentes mais en réalité privées du droit d’être différenciées c’est-à-dire reconnues à travers leurs autres traits qu’ils soient individuels ou collectifs  » (Texte intégral dans le Journal de l’Alpha n°133, 02-03/2003 )

Notre centre doc a réuni dans une bibliographie consultable en ligne quelques-uns de ces titres sous le descripteur « analphabétisme dans la littérature ». Dans nos rayons, ces ouvrages sont facilement reconnaissables à leur étiquette jaune « litteralpha » apposée sur leur tranche.
Il s’agit bien ici d’ouvrages de fiction. Les témoignages de personnes illettrées sont quant à eux réunis sous le descripteur « témoignage d’apprenants » et font l’objet d’autres réalisations.

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Confinement = paresse … catastrophe?

Plus de 3 milliards d’êtres humains confinés », près de la moité de la population mondiale obligée de rester chez elle, d’arrêter une grande partie des activités habituelles. On essaye de maintenir le cap, de faire du télétravail vaille que vaille, de réorganiser des activités sociales en ligne, que ce soit des apéros, du sport, des cours, des défis … Et malgré cela  bien des gens ressentent un malaise, en sentiment de culpabilité, de ne rien faire, de se sentir inutile, d’être « improductifs »…

Cela nous amène à nous poser la question de cet état d’esprit communément répandu dans notre époque de ne trouver de raison d’être dans le travail, de ne voir de la valeur que dans ce qui est « utile » (Utile à quoi? A qui ?)… Nous sommes confrontés à toute une série d’injonctions contradictoire : rechercher activement de l’emploi alors qu’il y a moins d’offre que de demande, se bouger et faire de l’exercice alors que tout est fait par ailleurs pour nous épargner un maximum d’efforts, à faire régime alors qu’on nous propose une nourriture peu saine et facile d’accès, à adopter des gestes « verts » pour sauver la planète alors que nous sommes confrontés à des incitants à la surconsommation… Maintenant, enfermés chez nous, couper de notre train train quotidien, il se peut que tout cela saute aux yeux avec d’avantage d’acuité … et que cela crée un profond malaise, assorti d’une envie de changement radical, tout en ne sachant pas trop par quel bout prendre la chose.

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Alors, puisque c’est notre boulot au Centre doc ;-), on vous propose une petite lecture qui questionne la place du travail dans notre société, de manière assez cynique : Le droit à la paresse, de Paul Lafargue (disponible gratuitement en ligne). Un texte écrit il y a plus d’un siècle, et qui pointe déjà la société de surconsommation qui a pris son essor plus tard, avec le fordisme, qui permit aux classes ouvrière d’également avoir la possibilité de consommer … puisqu’il faut bien écouler toute cette production!

Dans l’introduction de son ouvrage, Paul Lafargue cite Adolphe Thiers : « Je veux rendre toute puissante l’influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l’homme qu’il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l’homme : « Jouis ». » Pour lui, ce sont donc « les prêtres, les économistes, les moralistes » qui sont à l’origine de cet amour absurde du travail.

Lafargue préconise 3h de travail par jour … autrement plus ambitieux que ce qui est demandé (et refusé) comme réduction collective du temps de travail… Naturellement, cela pousse aussi à questionner la notion même de « travail » : parle-t-on de travail salarié? de travail contraint ? de travail nécessaire ? et qu’en est-il du travail domestique (et de la double journée de la plupart des femmes actuellement)?… Si cela vous intéresse de creuser cette question, référez-vous à la bibliographie que nous avion élaborée sur le sujet il  y a 2 ans à l’occasion de la fête des travailleurs et des travailleuses, disponible sur notre catalogue en ligne.

 

Bonne lecture, bonne réflexion et bonne action … ou inaction.

 

 

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Principes pédagogique en images

Apprendre, nous le faisons tous, depuis la naissance, et à priori durant toute notre vie. Mais il y a aussi des lieux d’apprentissage formels, ciblés sur des savoirs, des compétences et des contenus spécifiques, donnés par des professionnels de l’apprentissage : les écoles, les centres de formation etc. Et pourtant tout ne se déroule pas toujours au mieux : les élèves décrochent, les apprenants stagnent au même stade au fil du temps, les inégalités se creusent… Comment remédier à cela? Bien des pédagogues se sont penchés sur le sujet, ont expérimenté de nouvelles manières de faire, on appris de l’expérience et systématisé ces acquis dans de nombreux ouvrages (que vous pouvez d’ailleurs trouver dans notre centre de documentation 😉 ) Cela fait plus de 100 ans que ces pratiques ont cours (avant les bien-connus Montessori et Freinet, les pédagogies libertaires allaient déjà en ce sens)… et pourtant on parle toujours de pédagogies nouvelles !

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Face aux problèmes d’apprentissage, on peut incriminer la bêtise ou la mauvaise volonté des étudiants. Mais en éducation populaire, à l’adage « Quand on veut, on peut » qui impute l’échec à la responsabilité individuelle, on préfère « Tous capables! » (la devise du Groupe Français d’Education Nouvelle, GFEN). Tous capables oui, mais à condition de mettre en place un cadre adéquat pour y arriver, pour que TOUS puissent y arriver, et non uniquement une petite frange de la population qui maitrise les codes en vigueur dans le domaine de l’éducation formelle, et/ou qui peut s’offrir des cours particuliers en cas de problèmes. Actuellement, malheureusement, le système scolaire belge est  un des plus inégalitaires. Alors que l’écrit devient un prérequis incontournable pour la plupart des interactions sociales (pour l’emploi, mais aussi pour les démarches administratives, la mobilité, l’information etc.), des jeunes continuent encore et toujours à sortir de l’école en Belgique sans avoir une maîtrise suffisante de l’écrit pour se débrouiller au quotidien.

« Tout enfant peut apprendre si on lui donne les outils adaptés, si on l’accompagne dans l’apprentissage, si on lui fait confiance. »

Si en tant qu’individu, seul, on n’a pas la capacité de lutter contre un système, on peut néanmoins interroger ses propres pratiques : réfléchir sur ce qu’est l’apprentissage, ses différents stades, ses multiples formes, ses objectifs… et mettre cela en relation avec ce qu’on fait, ce qu’on aimerait faire et ce qu’il est possible de faire. Cette prise de recul donne un nouveau souffle aux actions quotidiennes, y réintègre du sens…

On garde trop souvent de l’apprentissage cette image de « travailler dur » = la tête penchée sur une pile de feuilles indigestes à ingurgiter pour les gerber par la suite avec pour objectif premier « avoir des points ».

Pour avoir un aperçu rapide de principes pédagogiques de base, tout droit venus du Québec, voici une série d’affiches qui présentent ces thèmes complexes de manière synthétique et imagée, qui parlera à ceux qui privilégient une approche visuelle. Elles peuvent servir de rappel salutaire, de support pour expliquer cela à des tiers, ou d’amorce pour aller plus loin (on vous a déjà dit qu’on avait pleins de bouquins et de revues à ce sujet au centre doc ? 😉 )

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L’impact des livres

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Un livre ça sert à quoi ? Chloé Legeay y répond de manière drôle et imagée dans cet album jeunesse… Et en fait, tout est là : un livre, ça sert à se détendre, à apprendre, à se défendre, à s’isoler mais aussi à partager. Un livre, c’est un ami qui vous accompagne…

Alors qu’on réduit trop souvent l’apprentissage de la lecture à une technique, penchons-nous plutôt sur ce que le livre fait de nous et de notre rapport au monde. Sur ce qui rend cet objet tellement extraordinaire. C’est le propos d’une série de récentes acquisitions que nous mettons à l’honneur au centre doc cet hiver, moment propice s’il en est à se créer un petit refuge douillet pour se laisser emporter par les mots…

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Lire est une passion qui se transmet. Cathy FRIER, dans Passeurs de lectures : Lire ensemble à la maison et à l’école, se penche sur les deux principaux lieux de socialisation de la lecture, la famille et l’école, et met en évidence le rôle et les manières de faire des différents « passeurs de lecture ».

Michèle Petit par contre se penche sur les effets de la lecture. Anthropologue, ses recherches autour de la lecture portent, entre autres, sur la relation aux livres et aux bibliothèques, la lecture dans des espaces en crise ainsi que son rôle dans la construction de soi.

  • L’art de lire ou comment résister à l’adversité présente d’étonnantes expériences littéraires par lesquelles des jeunes dans des contextes difficiles se saisissent des livres pour résister à l’adversité et préserver un espace de rêve et de liberté.
  • Dans Éloge de la lecture : la construction de soi des lecteurs racontent les biais insolites par lesquels les livres leur ont permis d’apprivoiser leurs peurs, de construire et de réparer leur monde intérieur, de trouver des réponses aux questions qui les hantent, d’apprendre ce que d’autres ont trouvé comme solutions à la difficulté d’être sur terre. Car lire, c’est aussi un moyen pour résister aux processus d’exclusion ou d’oppression…

Et vous, que voyez-vous quand vous lisez ? C’est la question que vous pose Peter Mendelsund dans Que voit-on quand on lit ?, en vous proposant d’y réfléchir par des schémas, des photos, des images, des dessins, des questions simples, des jeux typographiques, des constructions visuelles,… 

Sans transition, passons de vous ici et maintenant au vaste monde d’hier à aujourd’hui, avec  Une histoire de la lecture présentée par Alberto Manguel, une histoire écrite du côté du plaisir et de la gourmandise, un livre savant qui se lit comme un roman d’aventures.

Bonnes lectures! … et si vous manquez de matière pour vous ressourcer cet hiver, passez nous voir!

 

 

 

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Livres de tous pays …

Il y a quelque temps, les citoyens qui ont mis en place l’école Maximilien pour les migrants qui dorment au parc Maximilien, en face de l’Office des étranger à Bruxelles, ont eu l’idée de mettre en place une médiathèque solidaire ou bibliothèque multilingue, où les migrants pourraient trouver des livres dans leur propre langue : « Si nous nous retrouvions en Russie par exemple, nous serions bien triste de ne rien trouver à lire… C’est ce qu’il se passe pour de nombreux exilés. » Mais cette belle idée n’est pas si facile à concrétiser : où trouver des livres dans des langues aussi peu courantes en Belgique que le pachtoun, le tygrinia, ou l’amharique, …

 

logoEn Suisse, à Renens, ce rêve de bibliothèque multilingue est devenu réalité  : Globlivres est une bibliothèque interculturelle. Elle tient à disposition de ses lecteurs 35’000 livres dans 280 langues ! C’est aussi un lieu convivial, qui propose des activités pour réunir immigrés et autochtones favorisant l’échange et la reconnaissance réciproque.

 

Globlivres se présente from Film Globlivres on Vimeo.

Une telle bibliothèque vera-t-elle bientôt le jour à Bruxelles, ville multiculturelle s’il en est ? Mettons cela sur la liste de souhaits pour l’année nouvelle…

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1 adulte sur 10 … ou plus ?

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8 septembre, journée internationale de l’alphabétisation.
Internationale, donc aussi en Belgique… Hé oui, il y a des gens en Belgique qui ne savent ni lire ni écrire, en 2019. Et non, il ne s’agit pas que de personnes étrangères qui n’ont pas eu accès à l’éducation dans leur pays, là-bas au loin…

1 adulte sur 10 est en difficulté de lecture et d’écriture en Belgique, ou même plus, puisque dans les pays voisins les statistiques sont plus élevées. Et en Belgique, que disent les statistiques ? On le saura prochainement espérons-le, si les pouvoirs publics répondent positivement à l’appel de Lire et Écrire à la mise sur pied d’une enquête statistique sur laquelle s’appuyer pour mener des politiques publiques efficaces et mieux cerner les besoins des populations concernées. (Lire l’article de CBCS)
Les populations concernées, c’est :

1 patient sur 10
1 parent sur 10
1 amoureux sur 10
1 client sur 10
1 travailleur sur 10
1 usager des services publics sur 10

Lire et Écrire lance également une vaste campagne pour sensibiliser le grand public à cette réalité. Comment réagissez-vous lorsqu’une personne semble avoir des difficultés avec l’écrit ? « Vous ne savez pas lire?! », « Pfff… mais qu’il est bête »,  « M’enfin, vous voyez bien quand même : c’est écrit là! » …Comment une personne qui ne sait pas lire reçoit-elle ce genre de réaction, et quel impact cela a-t-il de manière durable sur sa vie, sa relation aux autres et la place qu’elle se sent capable d’occuper dans la société? Ne pas maîtriser l’écrit est problématique pour se débrouiller au quotidien dans notre société de papiers. Mais l’exclusion dont sont victimes les personnes analphabètes vient aussi de la façon dont elles sont considérées par autrui. C’est à dire… par vous, par nous. Nous pouvons tous agir à ce niveau. Alors, vous aussi, faites passer le message.

 

 

Et si vous voulez vous documenter d’avantage sur l’alphabétisation, visitez notre centre de documentation pour l’alphabétisation et l’éducation populaire.

 

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expo Bruxelles avant, Bruxelles maintenant

La ville vit! Au fil du temps et des avancées technologiques, les modes de fonctionnement humains se modifient et les paysages se métamorphosent.

swinnenexpo-lightCette année, les apprenant.es en FLE1 du groupe de Jean-Yves à l’asbl Joseph Swinnen, accompagnés par Marie, documentaliste de notre centre doc, ont été à la découverte de ces métamorphoses, au travers de différentes activités (visites de musées, ligne du temps, photographie de lieux pour les comparer avec d’anciennes cartes postales, interview de seniors…). Ils ont ensuite élaboré une exposition pour partager le fruit de leurs découvertes. Elle sera visible tout l’été au dienstencentrum De Harmonie, 356 chaussée d’Anvers  à 1000 Bruxelles.

Rendez-vous ce lundi 24 juin de 9h à 11h pour le vernissage , où vous aurez l’occasion d’en savoir plus en rencontrant Samia, Semra, Saira, Asie, Denisa, Ayten, Mariana, Kadime, Fetja, Maria, Alim, Jean-Yves, Marie et Angrosa.

 

Et pour compléter cela, voici le récapitulatif du projet, en images (cliquez sur chaque panneau pour l’agrandir). Car comme cela avait été mis en évidence lors du Festival Arts & Alpha, ce qui est le plus important dans ces projets, c’est le processus. C’est un fameux chemin que nous avons parcouru cette année, et ce n’est pas fini! L’année prochaine, nous nous élancerons sur les voies du futur!

 

 

 

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Faites vos jeux! (06/06 : journée portes ouvertes)

Notre centre de documentation et celui de Cultures & Santé vous invitent à venir découvrir leurs ressources, outils et actions par le jeu.

Découvrez les ressources de notre rayon jeux, guidé par trois formatrices expérimentées dans l’utilisation des jeux dans les cours d’alphabétisation :

  • Bénédicte Verschaeren (Collectif Alpha),
  • Hélène Renglet (projet Alpha jeux de Lire et Ecrire)
  • Zohra El Kajjal (Collectif Alpha et projet Alpha Jeux)

Touchez le jackpot !

Ce 06/06/2019, c’est votre jour de chance !

  • Le prêt est GRATUIT
  • Les livres des éditions du Collectif Alpha sont en vente à 1/2 prix
  • Ne payez pas les prolongations pour les livres ramenés ce jour-là
    (même s’ils sont très très très en retard … profitez-en !)

Et chez nos voisins de Cultures & Santé, une foule d’activités autour des jeux vous attendent également :

Affiche JPO 2019-rectoAffiche JPO 2019-verso

Et si vous avez envie de prolonger la pratique autour du jeu en alpha, venez à la journée de formation « Jeux, prérequis à la lecture et neurosciences » le 2 juillet de 9h15 à 16h30 (148 rue d’Anderlecht 1000 – Bruxelles … juste en dessous de notre centre doc).
Informations et inscriptions sur le site de Lire et Écrire.

JournéeFormationJeux

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Aux urnes … ou à la rue ?

Samedi passé, les rue de Bruxelles résonnent sous la techno de la gay pride (ah oui, on dit Belgian pride maintenant) Un cortège bariolé où le mouvement LGBTQ+ peut fièrement s’affirmer, afin de lutter contre les discriminations. Un bel accomplissement de notre démocratie, où nous sommes tous égaux, ou chacun peut s’exprimer. Et pourtant…

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Pourtant lorsqu’un groupe LGBTQ+ veut exprimer des revendications et ne pas se cantonner à se déhancher sur la musique, lorsqu’il dénonce la récupération politique et commerciale de la parade, ce groupe se fait nasser par la police, immobilisé durant toute la parade, alors qu’il y avait légitimement toute sa place. Bien plus que les chars des différents partis politiques qui profitent de l’occasion pour s’afficher à une semaine des élections.

Car on est en Belgique, en 2019, dans une démocratie, et ce dimanche on vote. On accomplit notre devoir citoyen, et ensuite on sera tranquille jusqu’au prochaines élections. Vraiment? Et entre ces pics d’activité, qu’est-ce qui nous définit comme citoyen ? Quel espace de participation nous octroie-t-on? Et quel espace sommes-nous prêt à prendre ?

Ce dimanche nous irons voter. Ou pas. Mais en tous cas, profitons-en pour réfléchir à notre place dans ce monde, dans la société, et à notre pouvoir, à chacun.e et tou.te.s ensemble.

Pour alimenter la réflexion, le centre doc vous propose quelques lectures de circonstance.

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